Stage proposé par : Stéphanie Chauvin
Unité BFA Université Paris Cité
UMR CNRS 8251
Téléphone : 01 57 27 84 08
Mail : stephanie.chauvin@inserm.fr
Directeur d’Unité : Jean Marie Dupret
Intitulé de l ‘équipe d’accueil : Physiologie de l’Axe Gonadotrope
Responsable de l’équipe : Joëlle Cohen-Tannoudji

L’oestradiol (E2) joue un rôle essentiel dans la régulation des fonctions de reproduction chez la femme. Dans l’ovaire, l’E2 est produit par les cellules de la granulosa (CG) qui entourent l’ovocyte et exerce de nombreux effets autocrines et paracrines au sein du follicule. L’E2 est essentiel puisqu’il stimule la croissance des follicules et aurait un rôle dans la sélection du follicule dominant en induisant l’atrésie de follicules antraux.
L’E2 se lie à des récepteurs appartenant à la superfamille des récepteurs nucléaires, ER (α et β), mais aussi à un récepteur non conventionnel, le GPER (G Protein-coupled Estrogen Receptor). ERα et ERβ sont des facteurs de transcription qui sont fortement exprimés (ERα < ERβ) dans les CG.
Néanmoins, seul ERβ jouerait un rôle crucial et direct dans la croissance folliculaire et dans la mise en place des processus pré-ovulatoires. ERβ est préférentiellement exprimé dans les CG et est fonctionnellement actif sur les régions promotrices de gènes possédant des éléments de réponse de type ERE (estrogen-response element). ERβ possède spécifiquement chez l’homme cinq isoformes, issues d’épissages alternatifs, qui sont toutes exprimées dans l’ovaire. Nous avons récemment montré au laboratoire que les CG issus de follicules antraux expriment ERβ1, ERβ2, ERβ4 and ERβ5. Seule la forme longue, ERβ1, est capable de lier le ligand. ERβ 2, 4 et 5 sont quant à eux dépourvus du site de liaison au ligand et peuvent soit s’homo-dimériser à ERβ1 pour réguler ou non son activité transcriptionnelle ou bien s’hétéro-dimériser avec ERα pour inhiber son activité.
L’objectif de ce projet vise à mieux comprendre la signalisation des ERs, en particulier le rôle des différentes isoformes de ERβ au cours de la croissance folliculaire, en condition normale et pathologique. Nous évaluerons les dérégulations potentielles de l’expression des isoformes de ERβ chez des patientes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK). Pour cela nous étudierons et comparerons les niveaux d’expression relatifs de chacune des isoformes de ERβ par RT-qPCR dans les CG humaines provenant de femmes suivant un protocole de fécondation in vitro (Hôpital A. Béclère).
Nous évaluerons le rôle des estrogènes dans la régulation de l’expression des différentes isoformes des ERβ. Ainsi, nous déterminerons si un déséquilibre de l’expression des ERs peut contribuer au développement de cette pathologie. Ce projet pourra ouvrir de nouvelles perspectives thérapeutiques dans le développement de nouvelles stratégies permettant de rétablir des conditions favorables à une croissance folliculaire chez des patientes atteintes de SOPK.

Techniques mises en oeuvre par le stagiaire :
Culture cellulaire, transfection, RT-qPCR, western-blot, immunofluorecence, microscopie confocale.