Inserm U1125 – USPN , Bobigny
Offre de stage de master 2 (2025-2026)
Contexte du projet de recherche :
Les lymphocytes T régulateurs (Treg) constituent un sous-type de LT CD4+ immunosuppressifs clé pour l’homéostasie tissulaire et la tolérance au soi. Dans les maladies autoimmunes, la fréquence et la fonctionnalité des Treg est altérée, aussi la manipulation des Treg constitue un objectif thérapeutique afin de restaurer un contrôle des maladies auto-immunes comme la polyarthrite rhumatoïde (PR). Le métabolisme est une voie de contrôle du phénotype et de la fonction des cellules immunitaires. Des études ont montré l’importance du métabolisme oxydatif et de la fonctionnalité des mitochondries pour les Treg. En effet, tandis que les LT CD4+ effecteurs sont glycolytiques, les Treg utilisent préférentiellement les acides gras et le lactate pour leur génération et pour l’acquisition de leur phénotype suppressif. Par ailleurs, Foxp3, le facteur de transcription déterminant pour la génération des Treg, participe à la programmation métabolique des Treg en inhibant la glycolyse et en augmentant l’expression de protéines de la chaine respiratoire. Identifier des métabolites augmentant la génération ou l’activité des Treg et les mécanismes cellulaires expliquant la dépendance des Treg au métabolisme oxydatif constituent donc une piste thérapeutique dans les maladies auto-immunes. Nous évaluerons l’impact de certains métabolites augmentant le métabolisme oxydatif sur le phénotype et la fonction suppressive des Treg. Nous nous intéresserons notamment aux corps cétoniques qui sont des nutriments oxydés par la mitochondrie et exerçant de nombreuses fonctions de signalisation (activation d’histones, augmentation de l’acétylation).
Objectif du stage :
Nous évaluerons in vitro l’impact de la composition en nutriments (glucose, glutamine et corps cétoniques) du milieu de culture sur le phénotype et la fonction suppressive des Treg sur les LT CD4+ conventionnels. En parallèle, nous étudierons la fonctionnalité des mitochondries de Treg de patients atteints de PR et nous étudierons l’impact des corps cétoniques sur la restauration de la fonctionnalité des mitochondries in vitro . Ces expériences seront réalisées sur des cellules primaires provenant de donneurs sains et de patients atteints de PR. Lors du stage, le stagiaire sera formé à la cytométrie en flux, à l’isolement de cellules primaires, la culture cellulaire et à des dosages biochimiques.
Profil recherché : étudiants en master 2 de biologie cellulaire ayant validé des UE d’immunologie en master
1 et licence de science de la vie.
Contacts : lea.paolini@univ-paris13.fr & natacha.bessis@univ-paris13.fr