Etude de la toxicité du fer dans l’épithéium pigmentaire de la rétine- Nouvelle perspective thérapeutique

Responsable de l’encadrement : Picard Emilie

E-mail:  picardemilie@gmail.com

UMRS1138

Résumé du projet (environ une demi-page)

Une accumulation de fer est observée dans de nombreuses maladies dégénératives du système nerveux centrale, dont l’œil fait parti.

La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est la première cause de cécité dans les pays industrialisées chez les personnes de plus de 50 ans. A partir d’une forme précoce, deux formes tardives évoluent. Une forme sèche ou atrophique pour laquelle aucun traitement existe, et une forme humide ou néovasculaire, dont la progression des néovaisseaux est traitée par l’injection mensuelle d’anti-angiogénique.

Bien qu’essentiel au fonctionnement cellulaire et tout particulièrement de celui des photorécepteurs, le fer libre en excès est un catalyseur pour la formation d’espèces réactives de l’oxygène, conduisant à un stress oxydant et à de l’inflammation. Une accumulation de fer est observée dans de nombreuses maladies dégénératives rétiniennes (DMLA, rétinopathie diabétique, rétinopathie pigmentaire, décollement de rétine, glaucome…) et le contrôle du taux de fer dans la rétine pathologique est une cible thérapeutique majeure (Picard E et al., Cell 2020). Récemment, l’accumulation de fer a été placé au centre d’un mécanisme de mort appelée Ferroptose. Des études montrent que la ferroptose joue un rôle dans la pathogènese de maladies rétiniennes dont la DMLA. Ainsi l’objectif de ce stage est de caractériser les mécanismes mis en œuvre par l’acccumulation de fer dans les cellules rétiniennes.

Nous utiliserons des lignées de cellules de photorécepteurs et de cellules de l’épithélium pigmenté ainsi que des outils de biologies cellulaires et moléculaires afin de caractériser les conséquences d’une accumulation de fer sur la survie de ces cellules et les mécanismes de mort activés. Nos travaux précédents ont déjà montré que la chélation du fer est efficace pour protéger les cellules rétiniennes en modulant l’homéostasie du fer, l’inflammation et les voies de morts. Nous étudierons donc l’effet protecteur d’une protéine chélatrice du fer, la transferrine, dans ces modèles cellulaires de stress au fer et étudierons sa capacité à prendre en charge le fer à l’étude de traceurs fluorescents.

Durant ce stage, plusieurs techniques seront abordées : culture de cellules humaine (L2), biochimie (Western Blot), RT-qPCR, immunocytochimies.

 

 

 

Dernières Publications en lien avec le projet :


Neuroprotective Effects of Transferrin in Experimental Glaucoma Models.

Youale J, Bigot K, Kodati B, Jaworski T, Fan Y, Nsiah NY, Pappenhagen N, Inman DM, Behar-Cohen F, Bordet T, Picard E.Int J Mol Sci. 2022 Oct 22;23(21):12753. doi: 10.3390/ijms232112753.

Transferrin Non-Viral Gene Therapy for Treatment of Retinal Degeneration.

Bigot K, Gondouin P, Bénard R, Montagne P, Youale J, Piazza M, Picard E, Bordet T, Behar-Cohen F.Pharmaceutics. 2020 Sep 1;12(9):836. doi: 10.3390/pharmaceutics12090836.

From Rust to Quantum Biology: The Role of Iron in Retina Physiopathology.

Picard E, Daruich A, Youale J, Courtois Y, Behar-Cohen F.Cells. 2020 Mar 13;9(3):705. doi: 10.3390/cells9030705.

Iron is neurotoxic in retinal detachment and transferrin confers neuroprotection.

Daruich A, Le Rouzic Q, Jonet L, Naud MC, Kowalczuk L, Pournaras JA, Boatright JH, Thomas A, Turck N, Moulin A, Behar-Cohen F, Picard E.Sci Adv. 2019 Jan 9;5(1):eaau9940. doi: 10.1126/sciadv.aau9940. eCollection 2019 Jan.

  Ce projet s’inscrit-il dans la perspective d’une thèse :  oui X   

 si oui type de financement prévu :non

 Ecole Doctorale de rattachement :  ED Médicaments, Toxicologie, Chimie et Imageries

Equipe d’Accueil : Behar-Cohen  

Intitulé de l’Unité : UMRS1138

Nom du Responsable de l’Unité : Jessica Zucman-Rossi

Nom du Responsable de l’Équipe : Francine Behar-Cohen

Adresse :  15 rue de l’école de médecine, 75006 Paris